mercredi 2 avril 2014

" Les grands comptes ont aussi besoin de petites applications "

Mon interview de la MID e-news du 31 mars 2014

 

Voici plus de 15 ans que la SSII Désirade se focalise sur les petites applications et qu’elle voit évoluer la fonction du Directeur Informatique. Entretien avec Hervé Lambert, fondateur et dirigeant de l’entreprise, en amont de son intervention du 6ème Forum DI sur « La fin du DSI ? ».

- Qu’est-ce qu’une SSII comme Désirade peut apporter aux services informatiques ?
 
Hervé Lambert : Nous allégeons leur charge de travail en nous occupant de ces petites applications dont les directions métier ont besoin. La DSI est écartelée entre un quotidien très lourd, (l’ERP, l’infrastructure, la sécurité, ...) et les grands projets de transformation ; elle manque de ressources pour gérer ces petits projets, même s’ils sont souvent essentiels pour les demandeurs. Notre objectif, c’est de professionnaliser ces petits outils et donner les moyens à la DSI de piloter sans que cela lui prenne de temps. Ainsi, elle gagne de la sérénité, de la satisfaction utilisateurs et améliore sa relation avec les Directions Métiers.

- Les DSI ne deviennent-ils pas des interlocuteurs superflus ? Pourquoi ne pas s’adresser directement aux directions des services métiers ?
 
Hervé Lambert : Effectivement, le vrai demandeur, ce n’est pas le DSI, c’est le service marketing qui a besoin de remontées d’information terrain, le service RH qui a besoin d’un suivi de l’employabilité des seniors, c’est l’usine qui a besoin d’un suivi des taux de rebut.

Ce sont tous ces managers, qui, à un moment donné, sont confrontés à une problématique de gestion, qui ont des idées, qui ont peut-être commencé quelque chose sur Excel, et qui ont besoin d’aide.Mais nous allons vers le DSI, car il est le garant du Système d’Information et c’est à lui de coordonner afin que ces demandes soient traitées en cohérence avec le Système d’Information et ses grands projets de transformation. C’est le Chef d’orchestre, il doit s’appuyer sur différentes compétences, internes ou externes. Dans notre créneau des petites applications, nous nous efforçons de lui faciliter la tâche et lui laisser du temps pour ses enjeux prioritaires.

- Ce positionnement est-il adapté aux évolutions de la fonction des DSI ?

Hervé Lambert : Jusque récemment, les DSI étaient obsédés par l’ERP, l’optimisation du Système d’Information, des Process. Aujourd’hui, ils sont bousculés par la révolution numérique, les nouveaux usages, le Shadow IT, ... Certains comprennent qu’il faut revenir vers les utilisateurs, s’engager dans une coopération plus pragmatique. Ils deviennent sensibles à des discours que nous tenons depuis 10 ans. Ils ont aussi besoin de la réactivité, de l’agilité que leur demandent les métiers ; ce que nous leur offrons au quotidien. Ainsi, nous connaissons depuis 2 ans une réelle croissance, avec aujourd’hui 25 personnes sur notre siège à Toulouse, 5 en Rhône-Alpes et de très bonnes perspectives pour 2014.

Propos recueillis par Pascal Boiron, MID e-news